Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le décalage...

L'annonce d'une réforme de l'enseignement des mathématiques devrait susciter une cascade de commentaires sur Internet à la hauteur de ce qu'il est habituel d'entendre soit en salle des profs, soit au travers des manifestations concernant le monde enseignant.

Force est de constater que, si il y a bien annonce de réforme et si l'APMEP a demandé que toute modification concernant les programmes soit débattue avant d'être appliquée, 2 ans à l'avance, les débats ne font pas rage ni sur la blogosphère , ni sur les forums de discussion.

4 blogs de maths ont annoncé la réforme avec sur chacun d'entre eux une  note plus ou moins approndie et un fil de commentaires (6 pour l'instant sur le site de l'APMEP).

Si je compte bien cela fait pour toute la France, une dizaine de commentaires sur ce sujet au lendemain de l'annonce.

On peut d'ailleurs lire au dessous d'une note le constat suivant :

Ce qui est étonnant c'est le peu de commentaires ici bas.

Il serait faux de croire que je veux ici faire la critique du monde enseignant, ou parler de la réforme à venir.

Je veux juste rapporter le constat suivant :

Je fais passer les Actualités Mathématiques sur Facebook en publiant leur flux RSS sur mon mur. L'un des  liens concernait le nouveau programme de seconde. Quelques heures après la publication, un élève de terminale trouve le lien, lit le fichier correspondant et fait  une remarque:

réaction.jpg

Nous pouvons aussi citer la réaction d'un ancien élève suite à la publication d'un lien vers la note "Conjecturons mais pas trop vite":

réaction 2.jpg

On retrouve d'ailleurs quelques heures plus tard cette note en lien sur le mur de Stéphane :

réaction 3.jpg


Ce qui me surprend, c'est d'une part la différence quantitative de réactions à l'annonce d'une info: une poignée de commentaires sur l'ensemble des profs de maths au sujet de la réforme rapportés à une réaction parmi mes quelques élèves sur le même sujet et d'autre part la vitesse de réaction à une info.

On peut parler des heures au sujet de Facebook, sur la validité, la pertinence et la profondeur des informations présentes sur le Net, cependant les deux exemples que je viens d'aborder ne concernent pas le temps qu'il va faire demain mais bien la réforme à venir de l'enseignement des mathématiques en France et les conjectures fausses énoncées par des mathématiciens, deux sujets dont on ne peut pas dire qu'ils soient "Grand public". Cela devrait nous faire réfléchir, non pas sur notre incapacité à réagir mais sur l'incapacité d'un système tel que l'Education Nationale à absorber cette révolution qui est en train de s'opérer sous nos yeux.

Le décalage est énorme entre un monde qui peine à s'exprimer sur le Net et à réagir de façon naturelle et spontanée, et un autre qui est capable de s'emparer immédiatement d'un sujet et d'y manifester un intérêt dans l'instant, même lorsque les thèmes ne sont pas légers. Comment ce fossé pourra-t-il se combler ?

Les commentaires sont fermés.