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Faut-il se réjouir ou pleurer ?

Je ne sais pas quoi penser au sujet de cette annonce concernant la nouvelle réforme. Les maths disparaissant du tronc commun après la seconde: voilà une donnée nouvelle qu'il m'est difficile de digérer rapidement.

D'un coté ce serait la fin d'un acharnement pédagogique pour certains élèves dont on sait déjà depuis bien longtemps qu'ils sont fachés avec les maths.

De l'autre c'est un certain constat d'échec de ne pas pousser après 15 ans pour tous les élèves, l'étude des données chiffrées et les mathématiques d'une façon plus générale. On ne peut pas dire qu'en sortant de seconde, un élève soit très bien préparé à comprendre certains concepts mathématiques de la vie courante, principalement pour ceux qui ont déjà rencontré des difficultés assez marquées les années précédentes.

Et vous qu'en pensez-vous ?

 

LE CALENDRIER DES EVENEMENTS

Commentaires

  • Avec une telle annonce, voici ce a quoi il faut s'attendre.

    En 2012, la France renonce a l'enseignement des maths a partir de la 6e. Seuls les eleves munis d'une autorisation de leurs parents seront autorises a suivre des cours de mathematiques, a raison de 3 heures par semaine.

    En 2020, l'enseignement des maths est sous-traite a la Russie et a la Chine. Seules les eleves expatries depuis au moins 6 ans sont habilites a recevoir un enseignement.

    En 2054, il n'existe plus aucun francais capable de realiser une addition mentalement.

    En 2098, la France rejoint le groupe des 3 pays les moins developpés. L'homme de Neanderthal est elu president de la republique.

  • Personnellement, je pense que l'on prépare le passage de l'Education Nationale à l'Education Européenne. Apprendre à faire communiquer plus de 450 millions de personnes entre elles va demander du temps et de l'énergie. L'enseignement des langues et du droit seront certainement les piliers de notre future Education Nationale. Que l'on soit pour ou contre n'y changera pas grand chose. Le fait qu'on mette une heure ou deux heures de maths pour tous jusqu'à ce qui ressemblera à un bac ne sera que pur occasionnalisme négocié. On prépare la place aux futurs rhétoriciens européens. Les dialecticiens nationaux devront s'incliner! L'erreur de raisonnement deviendra forte imagination. Le terme de "raisonneur" redeviendra péjoratif, tel celui qui tentera d'enfermer la fougue imaginative de la rhétorique dans le carcan d'une austère rigueur logique. Tiens, il me semble que ça me rappelle quelque chose ce débat là...

  • Je me rappelle la souffrance que je ressentais pendant les cours de français ou d'histoire-géo. Je n'avais qu'une envie faire des sciences. Je n'avais qu'une pensée : "je perd mon temps ici". Or en effet que de temps j'ai perdu alors que j'aurais pu approfondir mes connaissances en sciences pour intégrer les plus grandes écoles d'ingénieur...
    Maintenant renverser mon discours et remplacer histoire-géo par math et sciences par lettres et vous comprendrez pourquoi dans certains cas il ne faut pas insister.
    Je reviens à mon cas perso. Aujourd'hui je découvre l'histoire et la réthorique dans un cadre non-scolaire et j'en éprouve beaucoup de plaisir. Je ne serais ni un Bourdieu ni un Victor Hugo et je suis fier d'être mathématicien. Mais je regrette de ne pas être un meilleur mathématicien à cause de tout ce temps perdu.

  • Les maths pour tous ou les maths pour chacun, telle est la question, qui a mon avis ne sera jamais tranchée.

  • Je pense que c'est une bonne évolution. A mon avis, il faut revenir sur les bases que toute le monde doit maîtriser, puis laisser le choix à ceux qui veulent aller plus loin. Malheureusement aujourd'hui les bases ne sont pas acquises, et du coup on enseigne des mathématiques "avancées" sur du vide. Voir par exemple
    www.mathoman.com/cat/enseigner-les-mathematiques

  • Si les arguments avancés pour éviter le forçage pédagogique me semblent tout à fait pertinents, rendre les mathématiques facultatives trop tôt, les feraient abandonner par certains encore plus précocément qu'il ne le font déjà. Lorsque l'on se plaint du niveau faible d'un trop grand nombre d'élèves, et cela même, en sections générales, il faut se poser la question de la pertinence de ce choix. En fait tant que les mathématiques seront considérées comme une matière fondamentale, je ne pense pas qu'il soit possible de mettre un couperet net signant la fin de leur apprentissage. Je pense même le contraire, il suffit de proposer d'autres modes d'approche. Le programme de première L mêlant maths et tableur, me paraît par exemple, une bonne porte d'entrée ( ou de redécouverte ) du plaisir à manipuler les nombres et les concepts mathématiques. Il suffit d'optimiser le rythme de progression et les capacités attendues.

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