Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mathématiques et vulgarisation

Pour traduire ma pensée profonde sans en faire une note trop longue, je dirai qu'il manque un maillon de transmission mathématique, celui de la vulgarisation. Même s'il y a des soubressauts avec l'émergence du Net, des initiatives diverses, cela reste bien timide. Il est frappant de noter que les quelques blogs de vulgarisation sont tenus en grande partie par des enseignants du secondaire et que peu d'universitaires s'y collent. C'est aussi ce qu'a consataté Bruno Jensen en étudiant le phénomène de la vulgarisation au CNRS et a dressé un bilan plutôt inquiétant.

L'article de Wikipédia répondant à "Mathématiques" en est le symptome, survolez-le  (ou lisez-le, c'est mieux ! )


Comptez le nombre de parties n'ayant que des liens rouges ( ce sont ceux qui ne sont pas actifs ).


Vous allez constater qu'il n'y en a qu'UNE, la plus maigre de toutes, c'est celle nommée

VULGARISATION MATHEMATIQUE.

Et oui, qui ne serait pas effrayé par cette définition :


La vulgarisation mathématique a pour objectif de présenter les mathématiques en un langage dénué de termes techniques.



C'est certainement
l'une de tâches les plus difficiles à accomplir...


Quel challenge pour celui qui entreprendrait cette mission à haut risque mais heureusement , la parade est à la ligne suivante de cette même définition:

Comme l'objet d'études des mathématiques n'est pas réel, elle use souvent d'un vocabulaire imagé, et de comparaisons ou analogies non rigoureuses, pour faire sentir l'idée des développements mathématiques.

La vulgarisation est presque née mais elle n'est guère fréquentable car elle use d'un vocabulaire imagé, bouh la représentation, quelle horreur, d'autant plus qu'elle pourrait dire des mensonges. En plus elle use aussi ( j'aurai choisi un autre terme ) de manque de rigueur, et là je suis vraiment désolé, la vulgarisation est morte née, c'est un argument redhibitoire en ce qui concerne les mathématiques  ( plutôt par dogmatisme d'ailleurs que par une réalité historique avérée ), mais l'argument "massue" est avancé: inutile de poursuivre plus loin.


La Vulgarisation n'aura pas sa place à coté du trône de la reine "Mathématiques".



En lisant une telle description, je comprends tout à fait que la rubrique soit.... VIDE.

Une pensée me vient, j'ai parfois l'impression que l'on veut vulgariser les mathématiques comme on voudrait raconter une énigme policière en montrant seulement le rapport d'enquête. Il n'y aurait pas grand monde devant la télé, mais on ne pourrait pas s'offusquer devant le manque de rigueur!

A méditer sérieusement.

Commentaires

  • Il existe une même tendance à vulgariser la peinture en « expliquant » le mystère de la création artistique à coup de rayons X , de démonstrations mécanico-universitaires ou encore d’insipides « à la manière de »,. Il me semble que les efforts pour diluer les maths, afin qu’elles soient digérables par nos contemporains sont une erreur d’optique. Il faudrait plutôt faire travailler l’estomac paresseux de l’esprit et l’indifférence de l’âme endormie.
    H.E. Huntley, mathématicien anglais et enseignant, disait que la Meilleure motivation pour la réussite de ses étudiants est l’Esthétique (The Divine Proportion, a study in Mathematical Beauty, Dover, 1970; Le Seuil, 1995) et il cite H. Poincaré :
    "Le mathématicien n’étudie pas les mathématiques pures parce qu’elles sont utiles ; il les étudie parce qu’il y prend plaisir, et il y prend plaisir parce qu’elles sont belles."
    Mais la beauté n’est pas gratuite, il faut s’exercer - méditer?- (au moins un peu) pour la rencontrer.
    Merci pour votre billet (NeD craque aussi pour le cube animé). Amicalement.

Les commentaires sont fermés.